tata sombas
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Le pays somba regroupe différentes ethnies qui utilisent l'habitat traditionnel appelé "tata". Ici sont décrits les tata sombas de Manta  construits par l'ethnie des bétammaribè.

 

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zone géographique du pays Somba (en rose)

(cliquez sur la carte pour agrandir)

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Le tata est une sorte de maison fortifiée à un étage qui devait permettre de se protéger des animaux sauvages et des hommes, de mettre les récoltes et les animaux en lieu sûr. La construction est réalisée avec de la terre mélangée à de la paille (le banco); les toitures sont confectionnées avec de la paille (de mil par exemple). La terrasse de l'étage est façonnée sur un plancher fait de rondins de bois étayés en- dessous par des poteaux en bois eux aussi.

Si la famille devient trop nombreuse on construit une case rectangulaire à côté du tata.

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Description d'un tata de Manta (au nord- ouest de Natitingou) en 1985

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Lorsqu'on construit le tata, on met dans les fondations une motte de terre (sacrée?) qui sera réutilisée au cours d'une cérémonie pour la création d'un nouveau tata (durée de vie de 5 ans à 15 ans).

La porte d'entrée a une forme trapézoïdale, plus large en haut qu'en bas.

Des dessins antropomorhiques peuvent figurer de chaque côté de cette porte; s'ils sont tracés à la cendre il s'agit de signes de sorcellerie, la cendre ayant le pouvoir d'éloigner les mauvais esprits de l'intérieur du tata; s'ils sont peints ils rappellent qu'il y a eu un décés récent dans le tata et représentent le défunt.

Devant la porte on trouve de petits monticules façonnés avec la terre; ce sont les autels sur lesquels on fait les sacrifices d'animaux et sur lesquels ont donne à manger aux mannes.

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En pénétrant le rez- de- chaussée, à gauche et à droite du vestibule on trouve 2 recoins; dans l'un sont entreposés les calebasses et ustensiles de cuisine, dans l'autre on fait le feu en cas de pluie. Mais on y trouve aussi les gris- gris, amulettes et autres crânes d'animaux, autant de signes de fétichisme.

Passés ces deux recoins, on entre dans une ou deux grandes pièces destinées à abriter les animaux. Dans l'une d'entre elles on trouve l'échelle pour accéder à la terrasse par l'intérieur, une autre échelle étant apposée à l'extérieur. L'échelle est un tronc d'arbre se terminant en fourche dans lequel on a taillé des encoches.

La pièce est éclairée par le trou d'homme qui sert à accéder à l'étage.

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Sur la terrasse cohabitent deux constructions bien distinctes:
les greniers, reconnaissables par leur chapeau chinois surmonté d'un crochet en bois et isolés de la terrasse par des rondins de bois. Leur nombre dépend de la richesse de la famille; mais de façon générale il y en a toujours au moins trois: un pour chacun des parents et un pour les enfants. si nécessaire on peut en rajouter de un à six à l'extérieur du tata. pour accéder au grenier on utilise la même échelle que celle qui permet d'accéder à la terrasse.
les chambres, identifiables par leur trou rond qui permet d'entrer en rampant dans la pièce et par la pente de leur toit plus importante que celle des greniers. Dans la région, les 2 chambres réservées aux enfants (2 à 3 par pièce) sont situées au fond de la terrasse (du côté opposé à la façade où se trouve la porte d'entrée). Dans la chambre placée au- dessus de la porte d'entrée principale habitent les parents ou la fille à marier.

Les toits de la région de Manta descendent beaucoup plus bas que dans les constructions de Natitingou.

Dans la région de Boukoumbé les chambres alternent avec les greniers et il n'y a pas de chambre au- dessus de l'entrée.

Le tata d'un forgeron est reconnaissable car au rez- de- chaussée il forge dans les deux premières pièces qui se trouvent à gauche et à droite de l'entrée principale; de ce fait, à l'étage il y a un grenier au- dessus de chacune de ces pièces en plus des greniers traditionnels et les chambres sont à l'opposé de la forge.

Ces notes ont été relevées en 1985 et 1986 auprès de la famille N'Deta.

Pour ceux qui sont intéressés par ce particularisme architectural, voici une adresse qui permet d'en savoir plus, avec un seul regret: l'article n'est pas achevé et ne traite que du tata des Bétamaribè.

http://www.bj.refer.org/benin_ct/tur/tata/origine/origine.htm

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