En 1985 un autobus partait de Cotonou vers 5 heures du matin pour arriver à Natitingou vers 19 heures.
Il fallait de bons chauffeurs pour parcourir, à partir de Savalou, la piste en latérite boueuse à la saison des pluies. Aujourd'hui la piste est devenue goudron! Il faut profiter des arrêts dans les villages pour se restaurer en achetant depuis sa place, toutes fenêtres baissées, ce que les vendeuses proposent: noix de cola, maïs grillés, fruits, morceaux de pintade ou de poulet.
Au nord de Djougou on longe les restes de la forêt des Tanéka qui fut vierge. L'exploitation du bois, en particulier pour la fabrication du charbon de bois nécessaire à la cuisson des aliments, a quasiment fait disparaître le couvert végétal.
Entre Kopargo et Natitingou on voit progressivement se transformer l' architecture qui nous rapproche de celle des villages du nord. En particulier apparaissent les greniers avec leur fameux chapeaux chinois.
